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Une photographie de l'artiste assit dans le train attentif a ce qui l'entoure. Comme dans une rêve une vitrine de musée est visible au premier plan avec des statuettes anciennes en terre cuite. Une façon de présenter la réalité de l'artiste qui pense toujours une œuvre d'avance, alors qu'il est en voyage par exemple. Cette œuvre "pensée" sortira t'elle un jour de son atelier?

"La vie d'un artiste, n'est pas la tentative de faire des œuvres d'arts, elle est l'unique essai."

     
 
-Y a-t-il des thèmes clefs, des messages ou des théories cachés dans votre travail ?
 
- L' approche tautologique, conceptuelle par exemple, élude toute critique et ne profite qu'à certains, alors que l'évaluation qui profite et appartient à tout le monde, le sens commun est évacuée si : "c 'est de l'art, parce que c'est de l'art". Qu' est-ce que je vois là?  est la vraie question. Etre primitif, penser que l'esprit est dans la matière, que l'amulette façonnée ou autre Grigri, le retient, l'enferme, et lui sert de véhicule, me va bien. Au delà du clivage conventionnel entre abstraction-figuration, c 'est "la mise en œuvre", qui donne cette "aura" à l'œuvre d'art, et qualifie l'artiste. Le sens toujours suit.
-Pouvez-vous nous parler un peu de votre approche artistique ?

         

- La représentation est inéluctable à mon sens en peinture, même s'il ne s'agit que de "reflets"... En effet, la frontalité du tableau, du plan-surface-peint-vertical, impose l' image. C' est alors, un pied dans le champs de la sculpture que j' aborde mon travail de peintre, cherchant à tendre un fil entre la représentation donc, cette pierre angulaire de la peinture, et la mise en œuvre d' un procédé, sans lequel rien n'arrive. Ce culte du procédé, quand si l'on veut : "la peinture ne représente qu'elle même", d'après Gerhard Richter, donne une peinture élémentaire, tel geste, telle application de la peinture encore fluide sur la surface à peindre, va se saisir en un motif accidentel mais toujours expressif et convaincant, alors qu'elle se solidifie au séchage.

- Gerhard Richter aurait donc tort, ce qui nous amène à votre pratique conjointe...Parallèle?...de la peinture figurative, comment  concilier vous les deux ?

 

- Est-iI  nécessaire de toujours opposer la "représentation illusionniste" de l'espace, comme c'est le cas dans une nature morte, et d'autre part la "représentation" en soi, qui peut être fortuite, sans intention  de représenter au préalable telle ou telle chose via la pratique habituelle de l'artiste-peintre, et qui est de l'ordre de la Paréidolie?

- Il s'agit, avant tout de peinture, de frontalité, d'expression, de mise en œuvre, de stylisation ou non. J 'ai la même intuition de l'espace, dans les deux pratiques. Se tourner vers la peinture dite "figurative" surtout avec ce rendu plutôt classique, à été un choix presque politique, ne pas s'appesantir, prendre des risques, refuser l'étiquette, le bienséant en art. C'était aussi être en lien direct avec l'actualité dans cette virulence qui la caractérise aujourd'hui. C 'était enfin, raviver la dimension poétique du geste premier de l'artiste: celui dont on voit les traces sur les parois des grottes de Lascaux, et qui a permis à nos lointains ancêtres de : représenter.

- Le rapport à un modèle que l'on reconnait comme tel à travers la photographie de presse copiée en peinture, précise les conditions d'un type de créations qui à l'instant m'intéresse, -le hic et le nunc- dont parle Walter Benjamin -l'ici et le là- de l'œuvre qui ne sont plus uniquement liés à la psyché de l'artiste, son Hubris en quelques sortes, mais tout autant à ce qu'il regarde, le modèle dans son altérité. Comment va t-il à sa rencontre dans sa pratique artistique? C 'est là vraiment il me semble, par une représentation spontanée ou par la copie stricte d'une photographie que fusionne "expérience" et "matière", ce qui est de l'ordre du vécu, avec ce qui est de l'ordre du réel.

   

- Mais est-ce-que vous ne payez pas cher cette Parédolie, pour,... pour une trame, une trame horizontale dans le cas de votre série CQFD ou verticale dans le cas de la série LIEN, et rien d'autre sinon le rendu "brisé" des tableaux de la série EXTRAIT..?

   

- Oui peut-être,...  surtout que l'aspect "all-over" peut ennuyer avec ses valeurs presque monochromatiques, peu contrastées, mais c'est pas ça le problème, on peut toujours discuté de pauvreté formelle "less is more" ect...

- C 'est quoi le problème alors?

       

- Prenez le tableau de Malevitch, le carré blanc sur fond blanc, il est exactement ce qu'il prétend être, un axiome peint, de la peinture portée par le véhicule du tableau, son format, l'épaisseur du châssis, le grain de la toile, qui se fait passer pour un objet, un objet-peinture-intrinsèque, au delà de toute notion de peinture artistique, sans autre référent que lui-même, ou qu'elle-même, sa texture, un exemplaire d'objet-peinture, un avatar de la peinture comme objet, qui se confronte à  l'espace où il est accroché, de l'hyperréalisme en quelques sortes, par défaut.

 -Comment rendre compte de cela sans le voir en vrai, sur place, avec les modes de "monstrations" actuelles de l'art sur écrans interposés, quand toutes les formes sont réduites à l'état de visuels sur quelques centimètres carrés, et que le discours, le commentaire, sont hypertrophiés? Il y a un phénomène de vases communicants, plus l'image est petite ou dématérialisée, plus nous sommes connectés, plus le biais du langage est tout-puissant. C 'est un non-sens. L'œuvre d'art n'est plus vue pour ce qu'elle est, elle ne parle plus à sa façon, elle est parlée.

-Quel fut votre premier contact avec l’art? Qu’est ce qui vous a donné envie de devenir artiste ?

 

- Les mots de Dyslexie, dyscalculie, dysorthographie, ont bercés mon enfance. J' ai eu cependant la chance de suivre l'enseignement d' une Libre Ecole Rudolf Steiner, où une réelle pratique de la forme, du geste, des couleurs, était enseignée à travers différentes approches et disciplines sans qu'il soit question d'Art.

- Je suis passé par les beaux-arts de Londres et obtenu un BA et un MA dans ce qui était à l' époque  la Fulham Broadway school of arts (BA- 1985) et le Royal College of arts and design (MA- 1989).Je me suis  tourné d'abord vers la sculpture, très riche et dynamique en Angleterre à l'époque, de Henry Moore au Land-Art, pour me consacrer un temps à la sculpture monumentale.

-Pouvez-vous écrire une citation/phrase qui vous représente le mieux en tant qu’artiste  ? 

"Le totem, l'idole de bois ou de pierre, est parfaitement honnête dans ses limitations figuratives."

 

"Les conséquences ont été difficiles. De nos jours, on se méfie du "polymath" - ( - ). Il a peu de collègues."

 

George Steiner - ERRATA - 1998 Folio Gallimard.

" L'universel, c'est le local moins les murs " - Miguel Torga - cité par Pascal Ory dans : L'identité passe à table. PUF.

TTSCPA - Toile (type polyester) tendue sur châssis par l'artiste. HARDWARE   

Cycle d’études « Graduate » (Premier cycle)
Byam Shaw School of Arts, Londres.

Batchelor of Art (BA)- 1982.1985


Cycle d’études « Post-Graduate » (Second cycle) 
 Master of Art (MA)- 1986.1989 

Résidence au « Scottish Sculpture Workshop »
 
Aberdeen, Ecosse. - 1989.1991 
 

La Poudrière 
Fort du Bruissin « Cité des artistes » Francheville. - 2003

MAPRA
Maison des Arts Plastiques de la région  Rhône-Alpes. LYON  - 2004

Installation du "rocher volant"
Sculpture monumentale sur le site du rocher percé.  Tartaras (Rhône) - 2008

Foire d'art contemporain de la grande région.

Metz - 2009

LE RÉSERVOIR

Salle d’exposition. Pierre Bénite 69310

- octobre 2018

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